Consultation

XVII, folios:197
Urre, Rostaing d', seigneur d’Ourches
M. de Gordes
Lettre non liée
28/06/1572
Grenoble
Paris

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Monsieur, voyant le retardement du cappitaine Expilly, présent pourteur, je n’ay vollu fallyr de vous

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faire ceste recharge pour vous asseurer qu’il a dilligemment sollicité sa despêche, laquelle il n’a seu plus

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toust obtenyr. Quant aus nouvelles de ceste court, le roy et messeigneurs ces frères partyrent yert

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de ceste ville environ neuf heures du soir par la poste, pour aller à Liions, où ilz demeureront dis ou

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douze jours en courant le cerf. Ilz sont bien ayses d’estre ung peu esloignées de ceus qui ont affaire avec eus.

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L’on a tenu longuement conseil ces jours passés sus les propositions de ceus de la religion pour le

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regart de Flandres. Le roy les a entièrement resoulus qu’il ne veult à quel pris que ce soit entrer en

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guerre avec le roy d’Espaigne son bon frère. Les deslibérations et resoulutions de la court ne furent onques

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si incertaynes et variables. Je vous advertissoys de la desfaicte du duc de Medinacelly. On a despuis

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esté asseuré qu’il n’en n’estoit rien ; bien tient-on pour certain que les navires du prince d’Aurange ont

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desfaict quelques marchans pourtuguoys qui avoyent dans leurs navires afforces marchandise et

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d’argent à cinq ou six centz mille escutz. Toutz ceus de la religion ont asseuré leurs magestés ces nouvelles

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estre veritables. Les nopces du roy de Navvarre et de Madame ce continuent fort, et qu’elles ce feront

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cinq ou six jours après l’arrivée dudit roy de Navvarre. Monseigneur et madame de Lorrayne sont

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mandés pour lesdites nopces. Le cappitayne Autefort a promesse de Monseigneur qu’il comandera

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les compaignies que le baron des Adretz a levé, en temps qu’elles seront en Piemont, pour en estre le

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dit Autefort mestre de camp. Je ne say comme ilz s’accorderont. Je ne say si vous avés entendu comme

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monsieur de Monpesat est gouverneur de Guienne. Les reynes ce sont remuées à Medon pour faire

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netyer le chasteau de Bouloingne. monsieur de Guoas et moy partons demain à la poy[n]te du jourt

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pour aller trouver le roy. Je vous supplie très humblement de faire tenyr à ma mère les lettres que je luy

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escritz. Pour n’avoyr aultre chose qui mérite vous escrire, je salueray voz bonnes grâces par mes

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très humbles recommandations, priant Notre Seigneur vous donner

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Monsieur, en très bonne santé, longue et hereuse vye. A Paris, ce XXVIII de juin

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Vostre très humble et très hobéyssant filz et serviteur

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à jamays.

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Hourches

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Si Madame et messieurs de Venes et de Laval voyent la présente, ils y

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trouveront mes très humbles recommandations à leurs bonnes grâces. Si

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monsieur de Rousset estoit si mauvays mary d’estre encore à Grenoble, il en

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recevra le semblable s’il luy plaict. le voyage de mer est retardé pour quelques

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jours. Le dessain de l’entreprise que Causseins avoyent sus mer est ronpu

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de fasson qu’il ne bouge de la court.

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